Rêves et frustration

Il y a deux jours, j’ai rêvé d’une fille, de manière très… masculine… Et c’est la 3ème fois que je fais ce genre de rêves en deux semaines concernant cette personne. Pourtant, rien de plus courtois qu’un dîner ne s’est jamais passé avec la demoiselle. Un simple échange de regards, quelques discussions rapidement menées…

La première fois que je l’ai vue, elle marchait sur la plage, ses longs cheveux ondulants à la suite de sa fine robe estivale sous une brise marine rafraîchissante. Lorsqu’enfin nous avons commencé à discuter, j’étais déjà sous l’effet d’un charme indéniable! Il émanait d’elle une beauté et un charisme qui en imposaient. Je n’ai d’ailleurs pas pu lui parler sans garder mes lunettes de soleil (privilège de la Corse). A aucun moment je n’aurais pu la regarder dans les yeux. Puis, il aura fallu longtemps avant que je ne la revoie, et là encore chaque regard que je portais sur elle me rendait des plus fébrile. Tellement envoûtante, et pourtant si inaccessible.

Mais tous cela explique clairement la profondeur des rêves faits avec elle. Cette nuit là est encore très claire dans mon esprit. Je me trouvais dans la maison de village, sirotant un verre sur la terrasse couverte. Puis elle sonna au portail. Cela faisait longtemps qu’on ne s’était vus. Que faisait-elle en Corse toute seule? Un voyage en solitaire pour se recentrer. Je l’invite bien sûr, il est hors de question qu’elle dorme dans un hôtel sachant qu’il y a pléthore de lits dans la maison. La soirée arrive très vite, le vin est débouché et la bonne humeur est présente. Je retourne à la cuisine chercher une bouteille de blanc. Lorsque je reviens, elle est nue, hormis une paire d’escarpins d’un bleu azur. Elle est assise sur le sofa, me regarde avec un sourire entendu. Je suis totalement fixe, bien que je lui renvoie son sourire. Je pose la bouteille et les verres puis m’avance vers elle. Je n’ai pas le temps de l’atteindre qu’elle est déjà debout, en train de s’incliner sur la table basse. Le spectacle est magnifique. « C’est ça que tu veux? » me demande-t-elle tout en sachant la réponse. Pour toute réponse, je mets genou à terre et commence à la dévorer. Ses ongles grattent le bois de la table, elle se mordille l’épaule pour contenir quelques sons de plaisir. Alors que ma langue fait son travail, je finis d’ôter mes vêtements puis me relève. C’est alors que je commence à la prendre. Mes mains caressent son dos et ses fesses alors que mes mouvements vont tantôt lentement tantôt rapidement, alternant délicatesse et sauvagerie animale. Puis, je ne sais pourquoi, le rêve a pris une tournure inattendue, avec l’arrivée de la pluie. Un orage tel que nous en avions eu en 1996. Une pluie empêchant d’y voir à plus de 10 mètres, et des éclairs qui zébraient dans la nuit, faisant trembler les corps par leur bruit de tonnerre. Elle sort nue sur la terrasse, impressionnée par ce mur d’eau et cette obscurité illuminée de flashs de lumière blanche. Je suis derrière elle, la serrant dans les bras, comme pour la protéger, lui vantant les beautés de la corse, même par mauvais temps. Il semble que le fait d’être invisible aux yeux des autres grâce à la pluie l’émoustille davantage.Nous reprenons nos échanges. Sur le sol froid de la terrasse, sur la table, sur une chaise, appuyés contre un mur de la maison. La terrasse à beau être couverte, nous sommes mouillés par la pluie.

Lorsque je me suis réveillé, une douleur à l’entrejambe certainement due à des frottements sur le matelas, je compris la véritable définition du mot « frustration ». Il y a longtemps que je n’avais pas fait ce genre de rêves, et encore moins avec autant d’intensité. Mais la frustration vint avant tout du fait que mon envie ne pouvait pas être satisfaite, mon épouse n’étant pas du matin. Je me levai donc pour préparer le petit déjeuner, conscient de l’inaccessibilité de ce qui ne restera à jamais qu’un fantasme…

Mais est-ce que l’existence n’est pas avant tout la volonté de vouloir vivre ses rêves? 😉

Rêves confinés

“Ce qu’on a rêvé ne peut jamais se perdre, plus jamais être détruit.”

La fin du confinement approche, il est temps que j’écrive ce billet sur mes rêves pendant le confinement, avant qu’il ne soit trop tard 😀

Bon, même si après le 11 mai, je suis pas sûre que ça va vraiment changer grand-chose… Disons que c’est surtout que je vais finir par ne plus me rappeler de ce que je voulais vous raconter!

J’ai entendu dire que depuis le début du confinement, un changement avait été constaté dans la nature des rêves que font les gens. Davantage de cauchemars, d’angoisse sur l’avenir, de peur de la mort. Ce que je peux comprendre. C’est compliqué de savoir ce qui nous attend dans les mois à venir, où on sera dans un an, quel monde sera le nôtre dans les années à venir. Les paris sont ouverts, on parle d’effondrement économique, et tout le monde y va de sa petite opinion, parce qu’il faut bien le dire, beaucoup de gens ont soudain beaucoup de temps et il faut bien en faire quelque chose, de ce temps! Alors on se pose, on réfléchit, on squatte les réseaux sociaux, on grommelle et on s’indigne un peu, comme tout le monde. Y’a sûrement de quoi, au fond, on trouve toujours une raison de râler quand on en cherche.

Râler c’est pas tellement mon genre. Bien sûr que je râle, mais essentiellement quand il n’y a que moi pour le faire, je râle quand on m’a dit qu’on ferait quelque chose qui n’a pas été fait, je râle quand on me casse les oreilles, ou les pieds, et encore, j’essaie d’éviter. Mais pour des trucs pour lesquels je ne peux rien et qui ne me concernent en rien, bah… Enfin pour l’essentiel, ce confinement c’est du pain béni pour moi. J’en ai déjà parlé, inutile que je vous rebatte les oreilles avec tout ça, mais c’est vrai que le confinement est tombé pour moi juste après une période très compliquée, et a été le contexte d’une belle reconstruction amoureuse. Je dirais que j’en ai une vision très positive. Ça me manque de danser, d’aller randonner à pied ou à cheval, de voir les gens que j’aime et avec qui je ne vis pas, de faire des projets de voyage, des virées pour le week-end, mais au quotidien, rien ne me manque vraiment. Je partage de bons moments avec mes proches, même si certains je ne les vois que par écrans interposés. On prend soin de nous, on cuisine de bons petits plats, on profite du soleil, des fleurs, du calme, de ce calme incroyable à l’échelle de la ville, du pays, du monde. Je travaille mieux aussi, je suis moins fatiguée et plus concentrée de manière générale.

Mais c’est vrai que mes rêves ont changé! (Haha, vous avez cru que j’avais oublié le sujet de ce billet, hein! Mais non!) Oh, ils ne traduisent pas vraiment plus d’angoisse, de mal-être. Je suis dans un bon contexte, je le sens, et mes rêves me le disent aussi. Déjà, je me rappelle davantage de mes rêves. C’est assez logique, je me lève plus tard, j’ai plus le temps de faire des rêves et de m’en rappeler. Côté contenu, comme d’habitude, je rêve de mes amis, de ma famille, de photo, d’appartements inconnus, de course poursuites…

Mais par rapport à d’habitude, je rêve beaucoup plus de rencontres, celles que je ne fais pas en restant confinée je suppose. Je rencontre des femmes magnifiques, au hasard dans la rue, nues dans un sauna, elles ont de belles courbes, des lèvres exquises, des tatouages envoûtants. Elles dont douces et avenantes, et elles m’aiment bien. Je sors avec elles, je les masse, je les caresse…

Et puis je rêve de sexe, vous savez, des rêves érotiques comme je n’en fais quasiment jamais. Du sexe de groupe, du sexe oral, des shootings photo ou vidéo porno, des rêves où j’arpente le dernier club libertin à la mode, où je regarde, où je participe… Des rêves qui me font penser au sexe quand je suis réveillée 😀

Bon, c’est pas vraiment les rêves confinés classiques… ou est-ce que ça l’est? Avoir du temps et prendre soin de moi, ça peut effectivement m’amener au sexe ^^ Et puis mes rêves de rencontres, c’est vrai que ça avait commencé un peu avant le confinement, c’est un peu mon truc du moment depuis 6 mois, un an, voire deux ans.

Mes rêves ne sont pas plus bizarres que d’habitude, et plutôt moins effrayants. Ils sont surtout pleins de gens, des gens que je connais ou pas, des gens avec qui j’échange quelque chose de spécial, dans un regard, une caresse, une activité partagée. Toute cette chaleur humaine qui est tenue à distance en ce moment. C’est une part de moi qui ne se laissera pas oublier aussi facilement…

Et vous, ils sont comment, vos rêves confinés?

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