Bonjour madame

Mais euh… T’es un mec ou une meuf?

Est-ce que ça te regarde, en fait?

J’avais déjà évoqué la question du genre ici ou … Revoilà ce sujet après écoute du super podcast Sin Eden Sublime, et notamment les épisodes sur les Drag King et autres travestissements.

Entre homme et femme, il faut choisir… ou pas. Un des rôles principaux des Drag Queen et des Drag King est de questionner et de remettre en question les stéréotypes de genre, d’en jouer et d’en rire aussi. C’est une forme d’art à part entière, et ça peut être également assez grand-guignolesque, de ce que j’ai pu en voir sur scène. Mais je suis loin de vraiment comprendre ce que les Drag ressentent, ce qui les pousse à monter sur scène. J’imagine que c’est un moyen d’expression, peut-être un besoin, une envie de crier au monde que les genres c’est quand même sacrément loufoque, et qu’on n’en est pas esclaves.

Même si j’ai du mal à me mettre à leur place, je sens que leur action, leur message et leur lutte, sont importants, nécessaires même, dans notre société. Qu’il faut des images marquantes, des figures fortes et pleines de paillettes pour qu’à notre niveau, on en vienne à se poser des questions. Si une femme ressent le besoin d’emprunter les traits et les caractéristiques d’un homme pour déconstruire le genre, peut-être que moi je peux être juste un peu moins féminine, voire pas du tout, et que c’est ok. Peut-être qu’un homme peut être moins viril, et que ça ne pose aucun problème.

Je crois que c’est grâce à ces questionnements que je peux certains jours m’habiller avec des pantalons et des vêtements pas du tout féminins pour aller jardiner, et trouver ça parfaitement normal de ne pas être féminine, tout en me sentant absolument femme.
Ou encore que j’ai pu complètement laisser tomber le soutien-gorge, attribut féminin par excellence mais absolument pas nécessaire pour être féminine, tout compte fait. Et sans lequel je me sens beaucoup mieux.

Peut-être qu’au fond on joue tous à ce jeu, comme les drag, un jeu social dont on ignore les règles, avec comme accessoires des vêtements et des attitudes. Qui a décidé qu’il fallait être comme ci, s’habiller comme ça, pour correspondre à telle ou telle norme ou cliché, pour s’intégrer dans tel groupe ou tel mouvement? (je pose la question, mais ça a dû être décidé par des hommes, évidemment…)
On se rend compte que quelle que soit la manière dont on s’habille, l’image qu’on renvoie, on correspondra à un cliché pour quelqu’un d’autre. C’est un moyen de ranger les gens dans des cases sociales, dès le premier coup d’œil. C’est drôlement pratique! On peut changer son style, on correspondra à un autre cliché, on s’intégrera dans un autre groupe. Le plus important c’est juste de trouver ce qui nous correspond vraiment.

Quand il ne fait pas trop froid, on peut aussi saboter le jeu, et laisser tomber les vêtements! 😀 Le naturisme remet tout le monde sur un même pied d’égalité sociale.
En se mettant à nu, on n’est plus qu’un être humain comme les autres, fait de chair et de peau, et sans statut social. Cela peut donner un sentiment de vulnérabilité, quand on avait l’habitude de se protéger derrière son statut social, quand bien même ce n’était peut-être que de la poudre aux yeux. C’est pour cela que les communautés naturistes sont toujours bienveillantes (sinon, ça ne marche pas). Cela donne aussi un sentiment de liberté, quand on peut se défaire des préjugés habituellement présents dans le regard des autres, mais aussi des préjugés qu’on peut avoir en soi : on peut alors vraiment rencontrer l’autre pour ce qu’il est, au-delà des apparences.
Riche, pauvre, blanc, noir, un homme, une femme, qu’importe. Une personne, voilà tout.

Et vous, comment vous déconstruisez le genre?

Inspiration

– Mais je n’arrive même pas à marcher.
– Il n’est pas question de marcher, mais de danser.

Dark Angel

Je voulais appeler ce billet émotion (de motio, le mouvement) parce que c’est de ça qu’il s’agit, de mettre en mouvement, de faire sentir des choses aux autres, de faire bouger des choses à l’intérieur des gens, de tirailler, pousser, et occasionnellement mettre les pieds dans le plat aussi. Mais les émotions ça me fait toujours penser à Vice-versa (le film Pixar) et c’est pas tout à fait ce dont je voulais parler ici.

Je voudrais dire un grand merci à toutes les femmes que j’ai vues nues sur internet. A toutes celles qui partagent de belles photos, des paroles bienveillantes, humanistes, au sujet de la nudité, de l’image du corps et de sa place dans la société. Celles qui écrivent des livres à ce sujet. Celles qui dévoilent l’intime dans des podcasts, devant une caméra, celles qui osent se mettre à nu et ont dépassé la peur de le faire. Je vais rajouter quelques références dans la page de ressources à ce sujet d’ailleurs. Je baigne dans ces sources d’inspiration depuis que j’ai commencé à me rapprocher des femmes d’un point de vue intime, et ça m’a fait énormément de bien.

La photo de nu féminin en particulier m’a toujours attirée, pas seulement les yeux mais je rêvais d’en faire. En faire pas seulement avec et pour un amoureux, ce que j’avais déjà pas mal pratiqué, mais en faire tout court, pour le monde, pour moi. En faire dans la nature, sous le soleil. Je n’osais pas vraiment en rêver, pas tellement en parler, je ne connaissais pas vraiment de personnes qui faisaient ça, juste quelques icônes anonymes sur internet, des femmes dont je ne connaissais rien de la vie, peut-être qu’elles étaient frivoles ou légères, peut-être qu’elles couchaient avec un photographe. Je les imaginais libres, libres de leur corps et de leur image, libres de se balader nues et de se montrer au monde, en toute sécurité. Ca me donnait tellement envie !

Et puis il n’y a pas très longtemps, quelques années, j’ai rencontré une collègue, une amie, qui fréquentait des camps naturistes, et qui avait déjà posé nue pour une école de dessin. C’est cette amie qui la première fois que je lui ai parlé de polyamour, a eu une réponse étonnante : ah bon, toi aussi tu es dans un trio? 😁 Je voudrais la remercier elle aussi, de m’avoir inspirée à cette période de ma vie où je mettais en place des choses importantes sur ma liberté et mes envies. La remercier d’en avoir parlé si ouvertement avec moi, d’avoir déconstruit les idées préconçues que j’avais à ce sujet, d’avoir éboulé mes préjugés et de les avoir remplacés par de l’éthique et du respect de soi et des autres.

Un tournant a été ma rencontre avec une photographe qui faisait, justement, du nu féminin artistique. Rencontre totalement imprévue, pas tout à fait au hasard puisqu’elle était passée par ce blog, avec un intermédiaire. C’est surtout en pensant à elle que j’ai décidé d’écrire ce billet. Il s’est passé une révolution dans ma tête grâce à elle. Jusque là, tout ce que j’avais construit sur la nudité relevait encore de la sphère intime, du secret. Pour la première fois, j’étais en contact avec une professionnelle qui diffusait ses photos sur internet, et ne rendait de comptes à personne à ce sujet. Même si c’était compliqué pour elle à ce moment là, pour moi c’était le chaînon manquant, l’étape indispensable qui rendait tout ça… normal, officiel, réel. Aller faire de la photo nue avec une presqu’inconnue dans un endroit complètement nouveau pour moi, loin de chez moi, en toute confiance, en sécurité, et y trouver comme un sentiment de famille, de gens qui se respectent et prennent soin les uns des autres, avec douceur et gentillesse, si ça c’était possible, alors tout était possible. Je la remercie du fond du cœur, de m’avoir donné cette chance, ces moments de photo dans la nature merveilleux, inoubliables. C’est un cadeau incroyablement précieux, à chaque fois. Je ne savais pas à quel point j’en avais besoin, mais je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui sans elle.

Et c’est ça que je veux transmettre à mon tour à d’autres femmes. Comme une tradition, un secret qui se transmet de femme en femme. La liberté. Oser faire des choses folles et bouleversantes en étant vulnérable, et voir qu’on est toujours là après, plus forte, plus puissante. Ces choses bizarres qu’on a envie de faire, qu’il faut faire, simplement parce qu’on peut.

J’aime à penser que je peux être une source d’inspiration moi aussi. Que les photos de nu que je mets sur internet trouveront elles aussi d’autres femmes, et leur donneront envie de liberté. Je crois qu’il n’y a rien de plus important.

Enfin je voudrais remercier mon futur ex-époux, pour m’avoir accompagnée et soutenue aussi loin qu’il a pu sur ce chemin, avec bienveillance, malgré ses peurs, et pour m’avoir finalement rendu ma liberté. Et mon amant perdu, parce que son absence m’a poussée à franchir ces portes là, loin de ma zone de confort. C’est un peu bizarre mais je sais qu’il comprendrait. Après tout, il a été mon unité de mesure de la liberté pendant un moment. Je crois que maintenant, ma référence en la matière, ce sera moi. Et je n’aurais jamais pensé pouvoir dire ça il y a quelques années.

Le déconfinement des seins

Tout comme le confinement, le déconfinement en mai dernier a été une période fort intéressante. On a doucement repris l’habitude de sortir de chez nous, de voir des amis, au début ça faisait bizarre. Et puis il y a des habitudes qu’on a essayé de ne pas reprendre, aussi. En tout cas on y est plus attentif qu’avant. Ca serait chouette, de continuer à faire attention à la planète, et à nous. De garder du télétravail là où on peut en avoir. De poursuivre les apéros virtuels avec la famille ou les amis qu’on ne voit pas souvent, de sauvegarder le lien social, et de continuer à préserver la santé des autres.

Au déconfinement, la première chose que j’ai faite, c’est aller me faire tatouer. J’ai déjà parlé de cette séance de tatouage ici, mais je n’avais pas parlé d’une conséquence imprévue de ce tatouage : je me suis fait tatouer le dos, et pendant la cicatrisation, il était hors de question que je porte un soutien-gorge. Alors je n’en ai pas porté. Je m’inquiétais un peu à cette idée. J’avais tellement l’habitude d’en porter! Tous les jours, tout le temps, depuis que j’étais adolescente. C’était un équipement de base pour moi, aussi systématique qu’une culotte. Les deux allaient ensemble d’ailleurs, et visuellement, ça me choque encore de me voir en culotte et sans soutien-gorge.

Et puis il y avait plein de questions derrière. Le regard des gens tout d’abord, qu’est-ce qu’ils risquaient de penser? De mes seins en forme de poire, qui tombent, en fait, ce que le soutien-gorge cachait habilement jusque là? Et si jamais mes tétons pointaient? Bon, étant encore la plupart du temps en télétravail, j’ai relativisé. Et puis je connaissais quelques femmes de mon entourage qui se passaient à l’occasion ou très largement de cet accessoire. L’une d’elles avait une poitrine plus opulente que la mienne, et elle m’avait dit que ça ne lui faisait pas spécialement mal au dos, qu’il ne se passait en fait rien de spécial quand elle ne mettait pas de soutien-gorge. Mais elle évitait quand même de le faire au travail, question d’image, de crédibilité dans un milieu assez masculin. Et je me demandais comment ça serait pour moi. J’avais l’impression d’avoir déjà eu mal au dos quand je ne mettais pas de soutien-gorge (ça m’était arrivé quelques fois, quand je portais un vêtement avec une sorte de coque de poitrine intégrée, qui évitait au moins que les tétons pointent de manière visible). Est-ce que le mal de dos était lié de quelque façon à l’absence de soutien-gorge, ou est-ce que j’avais dormi dans un autre lit que le mien ou dans une mauvaise position, ou fait beaucoup de voiture ou du sport, ou n’importe quoi d’autre? Aucune idée. Est-ce que mon environnement de travail était plus adapté à l’absence de soutien-gorge que celui de mon amie? Peut-être, mais je n’en étais pas tellement sûre. Et bien qu’il y ait mention dans le règlement intérieur d’une tenue adaptée au travail, pas de shorts pour les hommes, pas de robe de clubbing je suppose pour les femmes, il n’y avait rien concernant les sous-vêtements, et il faut bien dire que c’est un peu normal : a priori mes sous-vêtements ne regardent que moi.

La plupart de mes questions n’avaient qu’une réponse à ce stade : on verra bien, il n’y a pas 36 façons de savoir, il faut essayer. Comme de toute manière je n’allais pas mettre de soutien-gorge serré sur la peau à vif de mon dos, autant me faire à cette idée. J’ai choisi des vêtements assez épais et qui n’attiraient pas trop l’œil ; au début de toute manière comme mon tatouage dégorgeait de l’encre, je portais mon habituel polo noir en coton à manches courtes. En mai il faisait chaud, je ne pouvais pas beaucoup plus m’habiller. Et si mes tétons pointaient, ben tant pis. Si quelqu’un me faisait une remarque, j’avais l’excuse de mon tatouage, encore emballé dans du cellophane et qui faisait un bruit de sandwich froissé dès que je bougeais. Et je suis allée travailler comme ça.

Bon, je vous la fais courte, il ne s’est rien passé. Ni ce jour-là, ni aucun des autres jours depuis. Je ne mets plus de soutien-gorge, et voilà, on s’en fout. J’ai aussi remarqué que d’autres femmes dans le bâtiment n’en mettaient pas. Je n’avais jamais remarqué jusque là. Et c’est cool, et on s’en fout aussi en fait. Peut-être que c’est seulement parfois, ou seulement l’été, je ne sais pas. Moi je n’en mettais pas parce que mon tatouage cicatrisait. Et puis ensuite, je n’en ai pas remis, parce que je voulais montrer mon tatouage dans le dos, et que je ne voulais pas couper l’image en faisant passer une lanière de soutien-gorge en plein milieu. Et puis je me suis habituée à avoir les seins déconfinés. A avoir les tétons qui pointent parfois quand il fait frais. A sentir le tissu bouger contre ma poitrine. A cette impression à la fois d’avoir les seins qui tombent, et à la fois d’une sensualité redécouverte. Je me sens encore un peu nue, sans soutien-gorge, mais j’aime la sensation, en fait. Alors maintenant, je ne mets juste plus de soutien-gorge, tout court. Je sors comme ça, et j’essaie de marcher toujours droite et fière, avec des seins en forme de seins. J’ai encore un soutien-gorge qui traîne dans ma chambre, abandonné sur un tabouret. C’est le dernier que j’ai remis après le déconfinement, je ne l’ai porté qu’un jour ou deux, alors je ne l’ai pas mis au sale, mais je ne l’ai pas non plus reporté. Il traîne comme un pull en laine en plein été, parce qu’il a été porté il n’y a pas si longtemps, quand il faisait frais dans notre grotte, il n’est pas vraiment sale, mais pas propre non plus.

J’ai aussi fait du sport sans soutien-gorge. Du cheval, de la danse. Ca apporte à chaque fois son lot de questionnements, et de sensations. Le mouvement du cheval au trot fait tressauter les seins, évidemment. La présence d’un soutien-gorge ne change pas fondamentalement cet état de fait d’ailleurs. Si quelqu’un a remarqué quelque chose, personne ne m’en a rien dit. Je me suis aussi rendu compte que le soutien-gorge protégeait quand même un peu les seins, et qu’en balade en extérieur, si mon cheval m’emmène dans des ronces, j’ai tendance à protéger la peau fine des seins avec mes bras, du coup. Pour ce qui est de la danse, c’est un sport où on met son corps en scène : ce corps avec ces seins en forme de seins, qu’il faut pouvoir bouger librement sans s’exhiber. Je trouve que pour le coup, c’est plus confortable sans soutien-gorge, avec des vêtements près du corps. Mes seins ont trop tendance à se carapater quand je bouge vraiment, et d’habitude il fallait tout le temps que je remette mon soutien-gorge en place. Une brassière de sport tient mieux en place, malgré tout ça sortait quand même quand je faisais du kung fu. Là, je n’ai plus besoin de toucher à rien, tout tient en place tout seul 🙂 Et si mes tétons pointent, je crois que c’est pas trop grave, on voit aussi un peu ceux de la prof à travers sa brassière de sport sans bretelles « que je sais pas comment ça peut bien tenir ».

Mes seins aiment bien être déconfinés, je me sens bien comme ça. Je pense que ça a un lien avec ma démarche autour de la nudité de ces dernières années, avec la photo de nu artistique dans la nature, les clubs, saunas libertins, camp naturiste où j’ai pu me balader nue au milieu d’inconnus, le body painting nue en forêt, la revendication de mon image, de mon corps, de mon corps nu. Je me suis aussi interrogée sur les raisons pour lesquelles je portais un soutien-gorge jusque là. Ca remonte aux souvenirs d’enfance, à l’école, ce monde qui se veut toujours plus aseptisé (c’est un gros débat en ce moment, sur ce qu’est une tenue décente, et jusqu’où on peut aller dans les interdits vestimentaires et la régence des sous-vêtements de jeunes gens qui ne devraient vraiment pas avoir à s’en soucier davantage que moi quand je vais au travail) ; à l’école, on est en tout cas généralement poussé à faire comme ses camarades, pour s’intégrer. Je me rappelle vaguement de ce prof de sport au collège qui m’avait fait une réflexion dérangeante sur le fait que mes seins commençaient à faire un pli sous mon t-shirt. Harcèlement sexuel, c’est plutôt clair dans ma tête aujourd’hui, mais à l’époque, ça m’avait juste fait rougir comme une pivoine et commencer à mettre des brassières. Ni pour moi, ni pour faire comme les autres (ça n’a jamais été une grande préoccupation pour moi), mais pour que le prof de sport ne me fasse pas de nouvelle remarque à ce sujet. En y repensant, ça me fait hurler intérieurement…

Je me suis aussi baladée sans culotte un peu cet été, pendant la saison des jupes et des robes. Ce n’est pas aussi indispensable qu’il n’y parait. Mais ce n’était pas non plus anodin pour moi. Il y a quelques années, j’ai subi une agression sexuelle, un soir d’été où j’étais sortie seule en ville, en robe, et sans culotte. Mon agresseur s’en était pris à une femme isolée qui rentrait tranquillement chez elle, l’agression avait eu lieu en bas de chez moi, dans un quartier assez calme. Cet évènement a été assez traumatisant et stigmatisant pour moi. Ne pas porter de culotte, ça me fait flipper, même quand je reste juste chez moi, simplement parce que ça me renvoie à cet évènement. Mais je crois que je commence à mettre ça derrière, enfin.

Après c’est joli, la lingerie, je ne dis pas le contraire. Là je ne porte plus de soutien-gorge, mais je ne dis pas que je n’en reporterai pas à un moment. Je trouve que c’est une belle expérience, en tout cas, d’essayer de s’en passer pendant un moment. Pour déconstruire quelques idées préconçues, pour se réapproprier ses seins, son corps. Il y aura toujours des gens qui trouveront ça choquant, de voir des tétons qui pointent (mais pas les seins qui tombent, ça ça va), une femme en jupe courte, un homme en jupe, une femme qui sort avec un décolleté, une femme qui sort sans voile, une femme qui sort voilée.. Heureusement ces personnes ne décident pas comment on a le droit de s’habiller, puisqu’on est encore dans un pays où c’est la liberté de chacun, et où on n’a pas le droit de mal traiter, de violenter, de violer quelqu’un simplement parce qu’il n’est pas habillé comme on voudrait qu’il le soit. Ni de le faire chier, idéalement.

Je voudrais au passage adresser un grand merci, bravo, et tous mes encouragements, aux femmes qui ne portent pas de soutien-gorge, parfois, souvent, tout le temps, à celles qui envisagent de tenter l’expérience, et à toutes les femmes et les hommes qui jouent avec les vêtements et les sous-vêtements genrés, qui participent à déconstruire nos idées préconçues et nos croyances limitantes à ce sujet. L’égalité, la liberté et le respect de tous passe par les vêtements et les sous-vêtements, j’en suis convaincue.

Et vous, quand est-ce que vous déconfinez vos seins?

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