Immunité

J’ai commencé ce billet en janvier… Il serait temps que je le poste, avant que l’hiver soit fini!
Imaginez qu’on est en janvier, du coup….

C’est dur l’hiver. Le manque de lumière, les journées si courtes, les soirées si froides… Je me sens fatiguée en cette saison, j’ai besoin de me replier chez moi, et de prendre soin de moi. Entre le tunnel de fin d’année, mon anniversaire, les autres anniversaires, et toutes les fêtes où on fait de beaux repas, il y a beaucoup d’évènements qui à la fois font plaisir, et en même temps sont aussi fatigants. Pas simple de trouver un bon équilibre dans tout ça.

En cette saison hivernale, beaucoup de personnes autour de moi enchaînent les grippes, rhinos, gastros et autres pneumopathies et infections urinaires opportunistes. De mon côté, je suis plutôt rarement malade.
Je ne sais pas si ça a toujours été le cas, mais en tout cas ces dernières années, en voyant justement tout les malades autour de moi, je fais particulièrement attention en cette saison à mon sommeil, et à bien prendre mes compléments en magnésium vitaminé, dans l’intention expresse de ne pas tomber malade, même au contact de gens qui se mouchent et qui toussent.

En fait il y a plein de choses qu’on peut faire pour essayer de ne pas tomber malade. Personnellement, je privilégie deux axes :

– Eviter de tomber malade
– Renforcer mon système immunitaire

Eviter de tomber malade, c’est pour ne pas fatiguer mon système immunitaire, justement. Je ne vais pas vous faire toute l’explication de comment fonctionne ledit système immunitaire avec ses anticorps et compagnie, je vous laisse faire vos recherches si besoin. Et donc quand on est malade, notre système immunitaire est en charge de repousser l’infection : tout un tas de cellules sont activées, consomment de l’énergie, d’autres sont produites, pour venir à bout des pathogènes. Toute cette activité a un coût pour l’organisme : lutter contre une infection nous fatigue. C’est probablement pour ça que quand on tombe malade, on a besoin de repos. Parfois on n’arrive plus à faire que ça, d’ailleurs. Et même quand on a vaincu la maladie, que les pathogènes sont repoussés, et bien ça nous a coûté pas mal de cellules immunitaires. On a puisé dans nos ressources, et il va falloir un peu de temps pour reconstituer les réserves, en cellules immunitaires comme en énergie.
Donc en résumé, quand on vient d’être malade, notre système immunitaire est affaibli. Et quand notre système immunitaire est affaibli, on tombe plus facilement malade…
Mieux vaut donc éviter de tomber malade. Ca parait idiot hein, mais je crois qu’il faut avoir conscience de ce cercle vicieux : plus on tombe malade, plus on tombe malade.
Mais ce n’est pas une fatalité, je crois.

On peut en effet renforcer son système immunitaire par de multiples actions. Je ne dis pas que tout est à la portée de tout le monde. Quand vous avez des enfants en bas âge, bien dormir est souvent un luxe. Mais si vous êtes trop souvent malade à votre goût, vous pouvez peut-être essayer une ou deux choses, pour voir si ça aide.

  • Le sommeil est vraiment le top 1 de ce qui influe sur le système immunitaire.
    Bien souvent il suffit qu’on manque de sommeil pendant une ou deux nuits d’affilée pour tomber malade. Chez moi ça va de l’infection urinaire aux aphtes, surtout si je cumule manque de sommeil, sucre, épices et alcool. Est-ce que vous l’avez remarqué aussi de votre côté?
  • Les vaccins.
    En tout cas ceux sur lesquels on a beaucoup de recul, dont on connait à la fois l’utilité et la relative inocuité. Je ne vais pas vous faire un cours sur les vaccins, le fait est que pour éviter certaines maladies, ça marche. Personnellement je fais aussi le vaccin contre la grippe, depuis quelques années, et j’ai beaucoup moins de rhumes et autres crèves hivernales. Coïncidence? Je ne pense pas.
  • Boire beaucoup d’eau.
    Les cellules du système immunitaire, et le corps en général ont besoin de beaucoup d’eau pour fonctionner correctement. Voilà, ça ne coûte pas grand-chose, on a la chance d’avoir de l’eau du robinet buvable en France à peu près partout, alors vous n’avez aucune excuse vraiment. Si vous n’aimez pas le goût de l’eau pure, essayez de trouver quelque chose qui vous convienne, thé ou autre infusion, si possible sans ajout de sucres.
  • Une alimentation variée.
    Comme pour le précédent, pour que notre corps fonctionne bien, il lui faut plein de choses, toutes les vitamines possibles, une multitude de molécules. Si vous mangez tout le temps les mêmes aliments, vous manquez certainement de certaines d’entre elles. Quand je fais mes courses, j’essaie de varier les magasins que je fréquente, pour essayer de nouvelles choses, et j’essaie de suivre mes envies en termes de nourriture. Du coup sur ma liste de courses, on trouve marqué « légumes », « fruits » ou « laitages », par exemple. Cela à la fois pour que je pense à acheter ce qui me manque, mais aussi pour me donner la liberté de choisir sur le moment, selon ce que je trouverai (légumes et fruits de saison) et ce qui me fera envie quand je le verrai.
    C’est une méthode sans garantie aucune (je ne calcule pas mes apports journaliers dans chaque vitamine, je n’ai aucune envie de le faire) mais ça marche bien pour me pousser à varier mon alimentation.
  • Le magnésium vitaminé.
    Pour pallier aux carences du précédent point.
    Le manque de magnésium a de nombreux effets, notamment fatigue, stress et troubles musculaires. J’en prends généralement en hiver, mais je crois que je devrais même étendre à toute l’année. C’est bien sûr pour combattre la fatigue, ennemi n°1 du système immunitaire. Contrairement aux précédents, qui sont soit quasiment gratuits en France (le sommeil, les vaccins, l’eau), ou la nourriture (qu’il faut bien acheter de toute manière, ou produire soi-même), celui-ci a un coût ; mais pour ne pas être fatiguée, je suis franchement prête à le payer.
  • Diminuer le stress.
    Le corps est stressé par tout un tas de choses, le manque de sommeil, d’eau et de nourriture en font partie, mais c’est un domaine bien plus vaste. Plus j’arrive à réduire mon stress, mieux je me sens. Pour mieux dormir, mieux profiter de ma vie, je veille à ce que les moments où je me sens stressée soient le plus rares et courts possibles. En cas de surcharge au boulot, il faut que ça soit temporaire et pas la norme. Si l’actualité est stressante, je limite sa place dans ma vie. Je ne ne vais pas vous faire un cours sur le stress, c’est un sujet assez complexe, mais en tout cas et même si c’est évident, autant le dire : moins on est stressé, meilleure est notre santé.

Au-delà des maladies, je fais aussi attention aux douleurs dans mon corps. J’ai trouvé quelques petits trucs particulièrement efficaces pour moi, pour réduire les douleurs diverses, diminuer le stress, me sentir plus à l’aise dans mon corps, plus détendue, et pour garder un corps actif et en bonne santé. Un corps vivant, quoi.

  • Apprendre à baisser les épaules.
    Ca a révolutionné mon existence. En commençant le Qi Gong il y a deux ans, j’ai découvert que j’avais tout le temps les épaules hautes. Pour un oui ou pour un non, je les montais. Dans certains mouvements, on a tous tendance à monter les épaules, alors que ce n’est ni nécessaire, ni une bonne chose à faire.
    Surtout j’ai réalisé que pendant toute ma vie, depuis le moment où j’ai commencé à avoir des seins, vers 13 ans, jusqu’à ce que je me fasse tatouer le dos en 2020, j’ai porté des soutiens-gorges, avec des bretelles ; bretelles qui appuient et tirent sur mes épaules, et qui me font mal, ou qui tombent de mes épaules, ce qui m’a poussée à tout le temps monter les épaules, pour éviter qu’elles tombent!
    Ce qui fait que pendant toute ma vie, j’ai eu les trapèzes ultra tendus : ces muscles qui vont de la nuque au haut du dos, en passant par les épaules. Toutes les personnes qui me massaient ont pu le remarquer. J’ai eu plein de torticolis, de raideurs, de mal de dos, de nuque. Je pense que je ne mesure pas complètement l’impact qu’a pu avoir sur mon corps, sur ma posture, et sur ma vie, ce ridicule morceau de tissu, ce sous-vêtement que je pensais indissociable et indispensable à l’existence féminine (mais qui en a décidé ainsi, je vous le demande).
    Il faut que je remercie ici les femmes de ma connaissance qui avaient arrêté de porter tout soutien-gorge avant moi. Je m’y suis essayée lors du confinement Covid, parce qu’avec mon nouveau tatouage sur le dos je ne pouvais plus en porter par moments, et puis après, j’ai essayé de ne pas recommencer. J’angoissais, j’imaginais que tout le monde allait le voir, me faire des réflexions, me juger… Il ne s’est rien passé. Je crois que les hommes s’en foutent, en fait. Les soutien-gorges ne font pas partie de leur vie, leurs tétons sont libres : ils ne peuvent peut-être pas comprendre la démarche, mais ils ne peuvent pas me la reprocher. Les femmes qui l’ont peut-être remarqué n’ont en tout cas rien laissé voir ou entendre à ce sujet. Et pour moi, c’est autant de budget à investir dans autre chose.
    Mais surtout, je me sens tellement mieux. J’ai redressé la tête. J’ai découvert que je peux faire bouger mes seins en contractant certains muscles entre le sternum et les pectoraux. Je n’ai plus mal. Plus de raideurs à la nuque. Je me sens libre, puissante, comme un homme. Sensuelle, entière, droite, comme une femme. J’ai l’impression d’avoir retrouvé mon corps tel qu’il aurait toujours dû être. En ce qui me concerne donc, les soutiens-gorges ne servent à rien, sauf à nous faire acheter des trucs super chers. Je comprends qu’on puisse trouver ça joli, mais au final je trouve ça bien plus beau et érotique, une poitrine nue. Et surtout, ça me faisait du mal, sans que je l’aie jamais soupçonné. Posez-vous la question, quoi.
    En un mot comme en mille : nos sous-vêtements ne regardent que nous. Faites comme vous voulez, pas comme vous pensez que ça devrait être. Mon corps, mon choix.
  • Apprendre à respirer.
    En médecine chinoise, un des grands principes, c’est la respiration. On le retrouve dans toutes les pratiques sportives, mais même dans notre vie de tous les jours, apprendre à respirer, ça fait du bien. C’est une méthode de gestion de stress aussi.
    Un des moments où j’ai appris à respirer, c’est quand je me suis fait tatouer le dos. On pense qu’on ne peut respirer que d’une manière, et puis après on se fait tatouer. Pendant que l’aiguille me piquait, j’ai travaillé tous ces petits muscles pour contrôler au plus fin ma respiration : garder mes poumons plutôt vides, plutôt pleins, plutôt moitié remplis, faire de longues inspirations lentes, faire de petites respirations (mais lentes quand même), pour gêner le moins possible ma tatoueuse, et pendant toutes ces heures, tous ces jours passés sur la table de tatouage, je n’avais que ça à faire, respirer. Alors on apprend. Et sans m’en rendre compte, je me suis musclée. Muscler sa respiration, je ne savais pas que c’était possible avant que ça m’arrive.
    Depuis, je suis celle qui a les plus longues expirations dans les groupes. J’ai beaucoup plus de puissance mais aussi de justesse quand je chante. Je peux faire à peu près ce que je veux de ma respiration. J’ai même réalisé que tout cela est lié à un phénomène particulièrement érotique et sexuel pour moi : j’adore l’asphyxie érotique. Je n’ai même pas besoin qu’on m’étrangle. Je retiens ma respiration pendant le sexe, souvent. Je ne saurais pas bien l’expliquer, il y a une sorte de lâcher-prise, mais aussi de concentration, d’intensification des sensations, quand je retiens ma respiration.
    Le travail sur la respiration va un peu de pair avec les épaules basses, parce que pour les baisser, moi, j’expire lentement, longuement. De lonnnnnngues expirations, c’est comme ça que je détends tous les muscles de mon corps. En me couchant, avant de dormir, j’expire plusieurs fois, lentement, en baissant mes épaules, puis en relâchant chacun de mes muscles, les bras, les jambes, la tête. C’est très efficace pour éviter la nuque raide et les tensions dans le corps au réveil.
    C’est aussi en respirant que j’évacue le stress, quand des émotions me bousculent, je prends le temps de respirer. Quand je passe de longues heures devant un écran, trop statique, je fais régulièrement bouger ma colonne vertébrale, et je prends quelques secondes pour respirer, pour m’étirer les bras, les jambes, et réveiller mon corps. Il s’agit juste d’oser le faire, quand le corps le réclame.
    Et puis c’est en respirant que j’améliore ma vie intime. J’ai appris à détendre mon anus en respirant (et en particulier, en inspirant et en gardant les poumons plutôt pleins, chez moi c’est comme ça que ça marche), à contracter mon sexe (en apnée généralement) ou le détendre (c’est une zone bien musclée chez moi, et qui a tendance à être trop tendue), à expirer pour me détendre et uriner sans pression. Avec mon chat qui me ronronne dans les oreilles, j’ai aussi redécouvert la sensualité du souffle.
    Bref, respirer, on le fait tous, mais ça ne va pas de soi : pensez-y.
  • Les auto-massages.
    On n’a pas tous accès à une personne qui puisse nous masser. Mais si vous avez des mains, avec des doigts, alors vous pouvez déjà vous faire du bien. Si vous ressentez des tensions à certains endroits du corps, ou de la fatigue, il y a quelques gestes simples pour vous masser le visage, le front, le menton, les arêtes du nez, les petits muscles tendus des mâchoires, le cou, les épaules, le bas du dos, le ventre… qui font un bien fou. En Qi Gong on en fait beaucoup. Essayez de trouver des auto-massages qui vous parlent en fonction de vos douleurs du moment. Personnellement, je fais presque tous les matins une petite routine de massage du visage rapide, pour me réveiller (en plus du massage du cuir chevelu en me brossant les cheveux) : ça peut être l’occasion d’appliquer un peu de crème hydratante au passage, si vous avez comme moi la peau sèche après la douche. Massages du ventre quand la digestion est un peu compliquée, massage des épaules et du cou quand je me sens un peu raide au bureau. A vous d’adapter selon vos activités.
  • Pratiquer une activité sportive régulière.
    Ca ne m’était pas paru essentiel pendant longtemps, mais c’est vrai qu’en avoir une, ça fait du bien, surtout quand on prend de l’âge.
    Encore faut-il trouver une activité qui vous fasse plaisir, vous motive, vous donne envie de recommencer semaine après semaine, sans vous faire de mal. Depuis que j’ai commencé à faire de la danse une fois par semaine, je sens que j’ai trouvé un équilibre pour mon corps qui lui convient bien, me donne de l’énergie, fait disparaître mes douleurs musculo-squelettiques, tout en me procurant beaucoup de joie et de plaisir, en retrouvant les copines chaque semaine, et en dansant sur de la musique que j’aime. A vous d’adapter selon vos envies. Comme dirait ma sœur, le traitement, c’est le mouvement.
    J’ai aussi lu quelque part qu’entraîner le cœur, c’est important. La danse n’est pas extrêmement cardio, mais du coup je complète avec de la randonnée en montagne de temps en temps. Quand j’ai l’impression que mon cœur va exploser, je me dis que je débouche mes artères. Alors qu’on m’avait toujours dit que si je faisais battre très vite le cœur de quelqu’un en lui faisant peur, il risquait un infarctus! Vous voyez, moi j’aime bien que mon cœur batte très fort, et ben c’est bon pour lui, en fait.

Enfin, faites attention à vous, quand même. Et bon printemps! 🌸🌼🌷

Auteur : polypatate

Patate polyamoureuse

2 réflexions sur « Immunité »

  1. Apnée et contraction, je suis content de savoir que je suis pas seul dans ce cas, je pensais être un peu weirdos à ce sujet. 😅

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